L’ARTISTE

Jean-Marie FADIER est né le 7 septembre 1958 à paris. Il vit et travaille à Paris et sur l’Aubrac.

 

Artiste photographe, Jean-Marie Fadier est formé à la tradition argentique dès 1977 dans le cadre du Photoclub de Paris Val-de-Bièvre, il est diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière en section cinéma-image en 1986. Il débute sa carrière au cinéma, notamment en tant qu’assistant opérateur camera auprès du chef opérateur Renato Berta. Devenu directeur de la photographie et réalisateur, il obtient le premier prix d’aide à la création en 1988 au festival international du court métrage de Clermont-Ferrand pour son film «  Grand-père rajeunit à vue d’œil  ».

Dans les années 1990, Jean-Marie Fadier délaisse le cinéma et tout appareil de prises de vues à la recherche d’une nouvelle pratique de l’image argentique face au développement des technologies numériques. Comme un plasticien, il utilise la technique de la gravure directement sur ses négatifs originaux (grattage, frottement, scarification, etc.) afin de brouiller les contours de la représentation du réel. Dans cette période que l’artiste qualifie de « retour au noir  », une première série d’œuvres intitulée « Réminiscence » naîtra en 1995.

Intensifiant ses recherches sur le medium et ses expérimentations sur la photographie abstraite, Jean-Marie Fadier créé finalement en 2003 ses propres photogrammes sans référent, les argentypes.

Jean-Marie Fadier installe son atelier près de Laguiole en Aveyron et réalise toutes ses créations en pleine nature sur le plateau de l’Aubrac. La technique de l’artiste donnera naissance à des «  Paysages mentaux  » avant de s’enrichir en 2006 pour faire apparaitre de nouvelles formes et des couleurs sans négatifs couleurs ni filtres, à partir des seules propriétés physico-chimiques des papiers sensibles. Il mettra également au point un dispositif lui permettant la réalisation de grands formats (108 x 220 cm).

En 2007, Monique Sicard, chargée de recherche au CNRS et spécialiste dans le domaine de l’histoire et de la philosophie de l’image, introduit les argentypes au sein du séminaire dont elle est responsable « Photo-graphies : genèses, théories, pratiques, images » (CNRS, ENS, EHESS).

A partir de 2008, les travaux de Jean-Marie Fadier sont régulièrement présentés en France et à l’étranger dans le cadre de séminaires ou de colloques organisés par le CNRS.

Du 11 février 2011 au 26 mars 2011 le centre d’art contemporain de Chamalières (AMAC) lui dédie une exposition monographique.

En 2012 Dans le cadre des travaux de recherche entrepris par l’équipe Genèse des arts visuels de l’ITEM (Institut des Textes et Manuscrits modernes) un documentaire intitulé “ Les argentypes de Jean-Marie Fadier ” produit par le CNRS lui est consacré. Le 7 mai 2015 le film a été projeté à la MEP (Maison Européenne de la Photographie) de Paris, à l’occasion de la présentation de la revue GENESIS  «  Photo-graphies  ».

En 2017, Jean-Marie FADIER contribue à l’ouvrage de Monique Sicard, Aurele Crasson et Gabrielle Andries,«  La Fabrique photographique des paysages  ».